mister blue sky ※ gabriel

#1 Né dans une famille bourgeoise et très pieuse - il est fils unique. Il a grandit à Nîmes en France jusqu’à ses treize ans. Ses parents, ayant peur qu’il soit influencé de manière négative par les jeunes de son âge ou les idées trop avant-gardistes de la société - ont choisi de le faire scolariser à domicile. Il n’a donc jamais été dans une école classique - ni primaire, ni collège, ni lycée. Il a reçu une éducation dite « de la vieille garde française » - les bonnes manières avant tout, l’étiquette, le respect des dogmes du christianisme… C’est à ses douze ans et au vu des nombreuses difficultés dont il ne cessait de faire preuve et de son besoin constant de s’isoler - qu’un médecin et qu’un psychologue l’ont diagnostiqué autiste. Un an plus tard, ses parents l’envoyaient dans de la famille éloignée habitant le Massachusetts, aux États-Unis. Ils se sentaient « dépassés » par les tares de leurs fils et craignaient le qu’en dira t-on de leur paroisse et de leur entourage.

#2 L’adaptation à sa nouvelle vie aux USA fut très lente et très difficile : du fait de la barrière de la langue. Gabriel se heurtait à l’anglais comme les vagues heurtent les rochers ! Il lui aura fallut bien six ans pour maîtriser parfaitement ce dernier - quoi qu’il lui arrive encore de fourcher sur un ou deux mots ou d’en placer quelque uns en français car : c’est plus facile ainsi. Ses études, comme déjà dit précédemment : elles se sont faites à domicile jusqu’à ce qu’il obtienne son diplôme. Par la suite, il intégra un atelier d’apprentissage pour les personnes désirant se spécialiser dans les métiers de la parfumerie. Son nez étant littéralement unique, un vrai don du ciel ! - autant le mettre à profit.

#3 Lorsque je disais : il a été envoyé dans de la famille éloignée habitant le Massachusetts, je n’ai pas précisé les tenants de ce nouvel arrangement. La dite famille éloignée se compose uniquement d’une cousine au 4e degré de sa mère ; désirer connaître leur lien plus en détails, c’est se confronter à un arbre généalogique bien trop compliqué ! Cette cousine, Michelle McDermott de son identité complète, est divorcée depuis une quinzaine d’années et sans enfant. C’est sans aucun doute pour cela qu’elle a accepté non sans grande joie et enthousiasme de recueillir Gabriel. Cette nouvelle figure maternelle dans la vie de notre petit oisillon marquera un tournant décisif quant à son épanouissement et à son acceptation de soi.

#4 Michelle McDermott habitait une gigantesque villa, vestige de sa fortune passée (celle de son ex-mari plutôt) qui empruntait davantage l’allure d’un château roumain hanté par mille et une ronces, en ruines et désuet, que celle d’une respectable demeure d’un quartier résidentiel américain. Elle avait aménagé l’étage, alors composé de six pièces dont deux étaient impraticables car : débordant de bibelots et de livres, pour y faire les appartements de Gabriel. Fait curieux voulut que, en dépit de leur lien de parenté - Michelle n’était pas du même bois que les parents de Gabriel. Ah non ! Point de choses pieuses, point de bonnes manières dictées par Jésus, point de rigueur austère : avec Michelle, c’était (c’est) tout le contraire. Passionnée maladive de tout ce qui touche à l’occulte, au paranormal, folle amoureuse de la nature, du druidisme, de l’animisme ou encore du bouddhisme - accro, en somme à tout ce qui sort un peu de la norme : elle eut bon d’influencer (largement) notre héros. Influence qui se révèle aujourd’hui plutôt positive.

#5 Gabriel a adoré vivre avec cette drôle de femme - qu’il considère volontiers comme sa mère (il la nomme d’ailleurs Mamachelle) et lui est éternellement redevable ! Jamais plus douces années n’a t-il connu que les dix dernières : toutes ont été plus riches en joie, en découvertes farfelues et en confidences à coeurs ouverts les unes que les autres. C’est que, Gabriel n’a jamais eut à se cacher, ni à se taire, ni à se tourmenter d’être différent : tout ce qui lui passait par la tête, tout ce que son cerveau commandait à sa bouche de dire : eh bien ? Il le disait ! Il questionnait ! Michelle en a fait un combat : Gabriel devait s’affirmer tel qu’il était, et non se travestir pour répondre aux normes de la société. Ainsi put-il tout à loisir interroger sa sexualité, ses pensées quant à la science, les changements opérés au sein de son corps, ce qui est bien, ce qui est mal, le but d’une vie, la mortalité, le mariage, les enfants etc. etc.

#6 S’il est au fait que ses parents sont toujours bien vivants et bourgeoisement bien lotis en France - Gabriel n’a plus jamais eut de nouvelles de leur part. Ils auraient pu être morts que cela n’aurait rien changé. Morts, par ailleurs : c’est ainsi qu’il les considère - sans rancoeur ou animosité aucune, il se dit simplement : à quoi bon m’inquiéter ou penser à ceux qui ne sont pas et qui n’ont jamais été ? Mamachelle : c’est la seule qui compte. Elle a financé et finance encore aujourd’hui ses études. Elle le soutient dans son désir de devenir parfumeur pour je le cite : « embellir l’odeur des gens » … Après un an dans un atelier en tant qu’apprenti dans la ville où lui et sa bonne fée vivaient ; il choisit de partir tenter sa chance ailleurs et de faire d’une pierre, deux coups : intégrer un nouvel atelier de renom et poursuivre ses rêves de devenir parfumeur mais aussi trouver sa voix parmi les secrets mystiques que ce monde semble avare de conserver. Quelle meilleure destination, en ce cas, que Crucible ?

#7 Crucible, il en a entendu parler via Mamachelle - qui est toujours au courant de tout ce qui se passe dans le monde (et même dans l'espace), si tant est que cela soit hors du commun (et lié à la sorcellerie, l’occulte, le paganisme etc. etc. - vous l’avez compris mh)… À peine eut-elle terminé son petit discours présentant la ville et ce qu’elle promet de fantasque, que Gabriel sentait aux tréfonds de ses entrailles qu’il lui fallait y aller ! Il est intimement convaincu que le nouveau chapitre du roman qu’est sa vie est à entamer au sein de cette mystérieuse mais néanmoins attirante destination… Ainsi y emménagea t-il ! Pour la première, il allait vivre seul ! Pour la première fois, il lui faudrait puiser dans ses ressources et affronter le commun des mortels. Un sacré challenge, mh…

-> Il habite bel et bien seul dans un petit appartement trois pièces, non loin du centre. Appartement n’est plus qu’un nom : disons plutôt que c’est une jungle farfelue, mêlant livres, vieilleries et plantes. Il n’y a pas une pièce qui n’est pas en bazar, qui n’a pas une vingtaine de plantes, qui n’a pas une cinquantaine d'antiquités, qui n'a pas une centaine de livres…

-> Il a récemment recueilli un pigeon aux ailes blessées - il l’a soigné, chouchouté et le pigeon a décidé, pour le remercier (?) de le squatter. N’étant pas très original, Gabriel l’a nommé : Pigeon. (Oui) Il se dit également colocataire d’un gros matou rouquin (car le terme de possession ou encore celui de maître, vis à vis d’un animal, lui paraît curieux). Un jour où Gabriel rentrait de son atelier, il a aperçu le gros matou rouquin se faire chasser à coup de balais par une vieille mémé un peu éméchée. Le malheureux grassouillet s’était réfugié entre ses jambes - notre jeune hurluberlu s’improvisa héros et fit fuir la mémé. Puis, après une minute à peine de délibération, le gros matou rouquin a estimé que cet humain, il le suivrait. Il l’a fait ! Il a suivit Gabriel le restant du chemin avant de s’inviter dans son appartement - depuis, lui aussi, il squatte. Gabriel le nomme « Donut » - puisqu’il s’avère que le gros matou rouquin raffole des donuts.

-> Pigeon et Donut vivent en parfaite harmonie - chacun a sa place dans l’appartement bordélique de Gabriel.

-> Gabriel n’a jamais reçu personne chez lui - il s’y refuse, par peur ?

-> Gabriel a une superbe collection de magazines traitant des Ovnis.

-> Gabriel connaît certaines musiques de publicités par coeur mais n’a pas de connaissances très - mh - accrues de la musique en général ?

-> Gabriel a une VHS d’un film pornographique des années 1980’ qu’il planque sous son lit - parfois il la regarde, puis il s’imagine à la place du moustachu en train de donner la fessé à la fille en jupette ; parfois il s’imagine à la place de la fille en jupette. C’est son petit secret honteux à lui.

-> Gabriel croit que les asperges poussent dans les arbres.

-> Gabriel n’a aucun sens de l’esthétique et s’habille n’importe comment. Parfois même, il porte des vêtements de Mamachelle - car pourquoi pas ? Une robe pour faire les courses, c’est confortable. Certes, il passe pour un illuminé vraiment cringe mais - eh, il s’en fiche, il ne les voit pas : les gens qui ont l’oeil de travers.