Le Deal du moment : -50%
-50% Baskets Nike Air Huarache Runner
Voir le deal
69.99 €

Sin
Sin
https://silentdeities.forumactif.com/t146-deletere-sinhttps://silentdeities.forumactif.com/t173-capharnaum-sin#552
Âge : 24
Arcane liée : Le Pendu
Avatar : Ronan -- The Raven Cycle
Messages : 14
Jeu 25 Fév - 4:35
“ It is a curious thing, the death of a loved one. We all know that our time in this world is limited, and that eventually all of us will end up underneath some sheet, never to wake up. And yet it is always a surprise when it happens to someone we know. It is like walking up the stairs to your bedroom in the dark, and thinking there is one more stair than there is. Your foot falls down, through the air, and there is a sickly moment of dark surprise as you try and readjust the way you thought of things. ”

Le questionnement sans fin.
D'un nouveau monde qui s'offre à soi.
Implacable, mais libre.

Les mots passent avec entrain. Avide de trouver du sens. Avide de trouver la force. Une liberté qu'un enfant ne connaissait pas. À laquelle il ne pouvait jamais prétendre. Enfermé derrière la barreaux sacrée d'une fausse religion. Ils étaient guidés par des mensonges. Tu le sais à présent. Et la rancune guide tes pas. Cherchant les sensations, les frissons. Les sentiments virulents, mais vivants. Tu en as besoin, Sin. Pour avoir l'impression de respirer. De trouver ta voie. Tu en as besoin pour te sentir vivre enfin. Comme un enfant qui découvre l'humanité pour la première fois. Tu n'as vu que les ténèbres. Les regards effrayés, mais déterminés. Ceux qui te jugeaient sans même oser t'approcher. Englouti sous cette tension macabre. Ils te voulaient du mal. Ils te voulaient enseveli sous la souffrance. Pour se rassurer. Se dire qu'ils ne craignaient rien. Alors que c'est eux qui avaient le regard voilé. Ils sont indignes de Dieu, tu le sais à présent. Ils ont causés tant de tourments. Ils ne trouveront jamais les voies sacrées du paradis.
Tu oses les juger.
Ils sont indignes.
Et lorsque tu y penses. Comme chaque jour. Tu ressens cette haine profonde. Cette colère acerbe. Ça te ronge. Ces sentiments sombres qui t'habitent encore. Ils te dévorent, Sin. Avec insistance. Se propageant dans chaque de tes songes. Le poison lent qui ne cesse de t'assaillir. Voilant tes propres yeux de la haine. Et cela se ressent dans chaque geste. Dans chaque mot. Les nouveautés se croisent et se rencontrent. Tu as découvert des gens bien différents de ceux que tu connaissais. Tu as rencontrés les drogués. Les malveillants qui se dévoilent sans sourciller. Les gens innocents. Ceux qui ne souhaitent que s'effacer. Tu as rencontrés la violence gratuite. Par pur plaisir. Et tu as choisi de répondre à ces gens. Affichant une fierté que tu as rencontrés avec la liberté. Alors tu les insultes. Quand ils viennent te chercher des noises sans raison. Répondant à leur violence par une autre. Tu ne cherches pas à être pacifiste, mais Sin tu n'as jamais appris à te battre. Seulement à endurer. Alors souvent c'est toi qui fini par te prendre les coups. Remontant des souvenirs à la surface. Et quand cela se termine, tu arrives toujours devant cette devanture.

L'odeur sacrée des fleurs.
Les couleurs enchanteresses.
On croirait voir les portes du paradis.

C'est immuable que tes pieds te guident jusqu'ici. Depuis le jour où tu es arrivé par hasard. Ce n'est pas le chemin pour rentrer chez toi, mais il peut t'y mener. Un jour, tu voulais simplement errer. Prendre la voie la plus longue avant de t'enfermer entre quatre murs. Tu voulais réfléchir. Trouver ton Dieu pour qu'il te guide. Et c'est ici que tu as fini. Depuis, tu y viens régulièrement. Sans jamais passer les portes pour autant. Parce que tu n'y as pas le droit. Toi non plus, Sin, tu ne mérites pas le paradis. Alors tu l'observes. Planté de l'autre côté de la rue. Tu l'observes en silence. Le regard dans le vide. Réfléchissant inlassablement à tout ce qui est arrivé. À tout ce qui te bouffe encore. Parce que les souvenirs ne se sont pas envolés. Ils ne peuvent pas.
Tu n'en seras jamais libéré.
Malgré que les chaînes se soient défaites.
Tu entendras toujours sa voix. À Anna. À ta mère. Tu l'as verra toujours passer cette porte en bois. Tu l'as verra toujours te sourire lorsqu'elle a eu fini d'avoir peur de toi. Tu te souviendras toujours qu'elle était la seule à t'aimer et qu'ils l'ont laissés mourir. Qu'il a osé la laisser mourir. Tu n'oublieras jamais tout cela et peut être que c'est cela qui te pousse à être ici. Parce que tu espères qu'elle se trouve dans un endroit fleuri. Aussi beau que le laisser penser cette devanture. Aujourd'hui, comme la semaine d'avant et celle encore d'avant, tu es ici. À fixer les fleurs. Alors que le soleil commence déjà à disparaître, tu restes là. En ayant la sensation de n'avoir plus d'endroit où rentrer. Le goût du sang entre tes lèvres.
sherlock || www.


Beast
Beast
https://silentdeities.forumactif.com/t149-here-for-the-money-beasthttps://silentdeities.forumactif.com/t176-tale-as-old-as-time-beast
Âge : 27 ans
Arcane liée : Le diable
Occupation : Fleuriste
Avatar : OC by Boychaaa
Messages : 19
Dim 28 Fév - 11:54

We all fall down. // Beast 72e122ececc85e1d04dbb344514dd8d4

We all fall down

Une hésitation, un peu comme un secret, tu l’observes depuis l’intérieur de la boutique, dissimulé par une cascade de feuilles dégringolant de pots suspendus. Tes yeux tracent sa figure absente, les plaies qui la jonchent, le sang qui y sèche, le soleil qui s’y prélasse et un souffle quitte abruptement ta bouche, blessant un peu tes résolutions. Des jours, des semaines qu’il venait s’égarer devant chez toi avec son air de chien battu, des blessures jusqu’au fond des yeux, aux tréfonds de l’âme, et tu t’étais contenté de l’observer, espérant qu’il ne fasse pas fuir les clients, priant pour que demain, il passe avec un peu moins de sang frais, un peu plus de peau cicatrisée. Tu n’avais pas d’honneur, après tout, tu vendais sans honte des attrapes nigauds à qui voulait croire que le destin était tracé et pouvait être prédit, alors que tu n’aides pas ton prochain qui errait perdu, sans but, au bord du gouffre dans la rue ça n’avait vraiment rien de surprenant. Et pourtant, au détour des jours, altercation après altercation, il dérivait jusque devant la devanture fleurie, le regard dans le vague comme s’il était parvenu dans un état proche de la méditation.  

Il devait être un boxeur, oui, bien sûr! Casser des dents, fendre des arcades, brises des arêtes nasales, c’était son job, voilà pourquoi lui-même ne semblait connaître aucun repos le long des chemins de la vie. Ta poitrine se gonfle d’un nouveau souffle, tâchant de faire taire cette petite voix qu’on appelait la raison qui grommelait sombrement, tandis que tu amorces un retour derrière le comptoir. Tu regardes les roses qui s’épanouissent devant celui-ci et ça ne te prend qu’une seconde: tu fais volte-face. En un instant tu es sur le pas de la porte, celle-ci grande ouverte sur tes larges épaules. Une grimace mécontente habille ton visage mais tes yeux gris s’empruntent d’une générosité gênée. “Hé gamin! Si tu restes devant ma boutique comme ça tu vas faire fuir les clients!” On pourrait penser que tu vas le chasser comme un malpropre, que tu vas le menacer d’appeler les flics, peut-être même que tu vas lui lancer une de tes chaussures (mais enfin bon, elles sont neuves et tu n’étais pas du genre à aimer les chaussures bon marché). Pourtant ta moue boudeuse s’arrondit sur un soupir.

Tu es sur le trottoir avant même de t’en rendre compte, n’osant pas le toucher pour ne pas l’effrayer. “Tu es encore pire de près.” Et c’était juste un constat, sans violence, sans dégoût, sans dédain tandis que tes yeux venaient caresser les rugosités laissées sur lui par des mains moins délicates, par des âmes plus virulentes. Tu finis par faire un signe du menton vers la boutique, ramenant tes yeux clairs dans les siens, absurde confrontation de la glace de vos orbes. “Rentre au moins voir l’intérieur, peut-être que tu finiras par acheter un truc à force.” Tu pourrais avoir l’air las, ennuyé, agacé même, mais c’est juste une douceur un peu curieuse qui s’est installée sur ton visage désormais. D’aucuns auraient directement proposé de le soigner, de le nourrir peut-être, avec son air de chien battu, il aurait sans doute attisé la générosité des plus belles âmes de la ville. Mais tu avais toujours eu la pitié en horreur et tu n’avais aucune envie que le jeune brun n’aies l’impression d’être la victime de ce genre de sentiment foireux. Une fois le piège de l’innocente boutique de fleurs refermé sur lui, tu n’aurais plus qu’à aller pêcher le kit de premiers soins de derrière le comptoir et coller de force un ou deux pansements sur sa gueule d’ange.
Sin
Sin
https://silentdeities.forumactif.com/t146-deletere-sinhttps://silentdeities.forumactif.com/t173-capharnaum-sin#552
Âge : 24
Arcane liée : Le Pendu
Avatar : Ronan -- The Raven Cycle
Messages : 14
Mer 3 Mar - 6:08
“ It is a curious thing, the death of a loved one. We all know that our time in this world is limited, and that eventually all of us will end up underneath some sheet, never to wake up. And yet it is always a surprise when it happens to someone we know. It is like walking up the stairs to your bedroom in the dark, and thinking there is one more stair than there is. Your foot falls down, through the air, and there is a sickly moment of dark surprise as you try and readjust the way you thought of things. ”

Il n'existe que le silence.
Pour attiser le Dieu.
Pour qu'il vienne à t'aiguiller.
À t'aimer.

Le silence comme seule compagnie. Vous vous connaissez depuis bien des années. Depuis bien des lustres. Les souvenirs sont souvent fait de silence dans tes songes. Revoyant cette petite source de lumière au bord du toit. Sans jamais voir le paysage. Sans jamais voir l'extérieur. Il n'y avait qu'eux. Une vague lumière et le silence. Parfois les murmures au long. Des enfants qui avaient le droit d'errer. D'être en paix. Ils n'étaient pas maudit par un mal inventé. Eux, ils avaient le droit de vivre. Quand toi, tu n'entendais que le silence. Ce silence que tu retrouves à présent. Même lorsque les bruits de la ville s'étendent, tu n'entends rien, Sin. Tu ne vois que les fleurs qui laissent à penser à un monde meilleur. Fermé au reste du monde. Sans savoir si tu veux t'en extirper ou y vivre. Il reste tant de question dans tes pensées sombres. D'un jeune adulte à qui l'on a pris beaucoup. C'est effrayant d'avoir un libre arbitre. D'avoir le droit de choisir. C'est effrayant, oui, mais c'est grisant. Enivrant. Finissant ainsi par ressembler à ce que tu offres à cet homme. Cet homme qui lance une phrase sur le pas de la porte. Tu ne l'entends pas, mais il est le seul que tu vois. Perdu à rêvasser sur les fleurs, il vient s'interposer dans le tableau. Grand. Avec des larges épaules. Des cheveux clairs. Des yeux qui semblent également l'être. Il correspond bien à cet endroit, autant qu'il y semble étranger. Une drôle de sensation qu'il te laisse.
Comme une rencontre d'un destin.
Que l'on attendait peut-être enfin.
Il s'approche. En une seconde, avant que tu n'aies eu le temps de le réaliser, il est là. Devant toi. Bien plus près que la seconde qui précédait. Et sa voix fini par t'atteindre. Elle te frôle et tu l'entends. C'est si rare pour toi de prendre le temps d'écouter. C'est parce qu'il vient du paradis d'en face. Tu ne peux t'en empêcher. Ses mots pourraient te heurter. Développer cette attitude rebelle que tu aimes à démontrer. Qui te laisse dans cet état, mais elle se tait. La voix enraillée. Sans savoir pourquoi. Tu l'écoutes simplement. Bercé. Le suivant avant même d'y songer. Parce qu'il te donne le droit de passer les portes. De voir par toi-même cet endroit que tu espères pour ta mère. Et l'odeur fleurie vient chatouiller tes narines. Ravir tes sens. Les yeux quasiment émerveillés, tu observes ce lieu de paix. Celui que tu imaginais, que tu rêvais sans jamais oser le rendre réalité. De peur d'être déçu. Ou bien de le dénaturer par le mal qui te ronge. Alors tu hésites à avancer. Rien qu'un instant. Avant de t'y dérober et d'y venir pleinement. Plantant ce regard soudainement vivant sur chaque détails. Sur chaque fleurs. « C'est beau. » que tu marmonnes. Brisant le silence.

Et je trouverais la paix.
Pour échapper à la solitude.
Balayer les nuits sombres.
Et le silence oppressant que je croyais aimer.

Lentement, le regard se porte sur le propriétaire. Détachant cet émerveillement rien qu'un instant. Pour rejoindre le monde réel, celui que tu appréhendes bien souvent. « Vous voulez quoi ? » tu te questionnes subitement. N'ayant pas oublié ce qu'il te disait de l'autre côté. « J'ai pas d'argent sur moi à vous filer, mais je pense que vous le savez déjà ? » tu tentes de t'y habituer. À cette manière de parler que tu ne connaissais pas. Pour balayer les termes bien trop religieux qui s'échappaient. Mais tu ne peux te défaire de la politesse. Alors tu le vouvoies naturellement. Comme si c'était une nécessité à préserver. Même lorsque tu craches ton venin. Ne pouvant nier cependant la méfiance qui perle tes traits. C'est visible. Comme le nez au milieu de la figure. Rien qu'à la manière dont tu gardes tes distances de lui, c'est parlant de vérité. Tu le jauges. Tu le juges. Incapable d'être insouciant. Désinvolte et désintéressé des intentions d'autrui. C'est impensable de ne pas te confronter aux pensées sombres de tes vis-à-vis. Parce que tu as appris dans la liberté qu'ils cherchent toujours quelque chose. Ils pensent toujours à te poignarder dans le dos. Laissant la parano te dévorer.
Comme dans les nuits sombres.
Lorsque tu frôles le couteau sous ton oreiller.
« … Je ne sais pas ce que vous voulez et désolé si j'ai fait fuir des clients, mais j'ai vraiment rien à vous filer... » parce qu'il s'est envolé. L'argent que tu avais dans tes poches. Et c'est le soucis de se faire démolir par des passants. Des inconnus qui cherchent les ennuis. Ce à quoi tu réponds. Par fierté. Par ce besoin de t'émanciper. De te donner une raison d'exister. Ne pouvant supporter d'être opprimé.
sherlock || www.


Beast
Beast
https://silentdeities.forumactif.com/t149-here-for-the-money-beasthttps://silentdeities.forumactif.com/t176-tale-as-old-as-time-beast
Âge : 27 ans
Arcane liée : Le diable
Occupation : Fleuriste
Avatar : OC by Boychaaa
Messages : 19
Mer 10 Mar - 17:02

We all fall down. // Beast 72e122ececc85e1d04dbb344514dd8d4

We all fall down

Deux mots, c’était tout ce dont il avait besoin pour t’hypnotiser ‘c’est beau’... Tes yeux se perdent un instant dans la brume des siens, comme s’il te rappelait tout d’un coup la raison pour laquelle tu avais créé ce lieu, faisant naître tout le long de ta colonne vertébrale une cascade de frissons incontrôlables. Ah ouais... C’était beau, hein? Un petit sourire écorche la commissure de ta bouche irrésistiblement, c’est sans doute le compliment le plus honnête, le moins attendu que tu aies jamais entendu, et il n’est même pas pour toi. Tu le regardes cependant s’assombrir, chasser les volutes rêveuses au profit de nuages orageux et tourner vers toi une langue aiguisée cette fois. Il est clair que tu n’es pas le premier contre qui il pense avoir à se défendre et si tu avais encore des doutes devant les nombreux signes de bagarres qu’il arborait, il était désormais clair qu’il n’avait pas vraiment l’habitude qu’on ait à son égard que de bons sentiments. Une grimace t’échappe cette fois alors que tu ramènes des boucles blondes à l’arrière de ta tête d’une main gênée. “Hé, tout va bien j’vais pas t’racketter.”  

Te voilà mal à l’aise, déjà à court d’excuses pour le faire entrer, alors tu te masses la nuque doucement d’une main renouvelant ton mouvement du menton vers la boutique. “Ouais, bah si tu aimes les fleurs tu devrais au moins voir l’intérieur non?” Vraiment parmi les pires approches de la terre, deux mots balbutiés dans les méandres de la sincérité et voilà que tu n’étais plus qu’une sorte d’amas de maladresse, à des lieues de ton naturel charmeur au bagout réputé. “J’ai rien contre toi, je vais rien te faire mais c’est pas la première fois que je te vois et tu rentres jamais.” Tu hausses une épaule comme pour garder un minimum contenance, conscient de perdre en crédibilité à mesure que le temps passait. Avec un peu de chance, il n’était pas plus doué en relations sociales que ce qu’il laissait croire et ne verrait pas clair dans ton jeu, tu n’avais plus qu’à te reposer là-dessus pour ne pas te sentir complètement idiot et inutile. “Tout c’que j’dis, c’est qu’à l’intérieur y’a quelques spécimens exotiques que tu pourrais aimer et des plantes d’intérieur. Y’a peut être même des bouquets en fin d’vie que tu pourrais reprendre si tu veux. Mieux ça que d’les laisser crever dans les seaux.”

Nonchalant, ou en tous cas, tu essayais, bataillant ardemment pour ne pas te laisser davantage déstabiliser par les vérités que ses yeux déballaient non sans peine. Toi aussi tu t’arrêtes une seconde pour observer la vitrine, le lierre qui en dégringole, jouant avec le rosier grimpant qui semble étrangement s’accoutumer de son voisin de fortune, les quelques arrangements sur le devant et les plantes plus encombrantes contre les murs. Oui... Décidément, peu de gens s’arrêtaient devant la boutique simplement pour en admirer la composition, mais il n’y avait aucun doute, c’était beau. Une fierté nouvelle gonfle ta poitrine, se calant entre tes larges épaules tandis qu’une pensée s’envole vers ta mère, espérant qu’elle avait pu, comme toi, profiter de ce compliment si simple, si naturel. Et finalement, tu retournes vers la porte, la tenant ouverte en te tournant vers l’inconnu farouche un mètre ou deux plus loin. “Après c’est toi qui décide, bien sûr mais si t’en avais marre éventuellement d’regarder avec le bruit des voitures bah... C’est ouvert quoi. Puis... Y’a le jardin de roses mais bon...” Tu entres alors, un peu perdu toi-même. Ah bon...? Depuis quand le jardin de ta mère était-il destiné à être visité? Ca n’avait jamais été une attraction, les clients n’y avaient pas accès et moins encore les inconnus. Alors pourquoi?  



Une fois seul dans la boutique, tu te hâtes d’arracher l’écriteau “Staff only” qui trône sur la porte menant au jardin, le lançant maladroitement à travers la pièce derrière le comptoir. Tu étais ridicule... A essayer à tous prix de faire plaisir à une personne que tu ne connaissais ni d’Eve ni d’Adam, te retrouvant comme ta mère l’aurait fait à vouloir tendre ta main gratuitement, à souhaiter balayer les nuages de ses yeux, à vouloir effacer les bleus de son visage. Ridicules les battements de ton cœur alors que tu attendais de voir sa décision depuis le comptoir, les yeux rivés sur la porte d’entrée comme un gamin attendrait le père noël.  
Sin
Sin
https://silentdeities.forumactif.com/t146-deletere-sinhttps://silentdeities.forumactif.com/t173-capharnaum-sin#552
Âge : 24
Arcane liée : Le Pendu
Avatar : Ronan -- The Raven Cycle
Messages : 14
Dim 14 Mar - 7:10
“ It is a curious thing, the death of a loved one. We all know that our time in this world is limited, and that eventually all of us will end up underneath some sheet, never to wake up. And yet it is always a surprise when it happens to someone we know. It is like walking up the stairs to your bedroom in the dark, and thinking there is one more stair than there is. Your foot falls down, through the air, and there is a sickly moment of dark surprise as you try and readjust the way you thought of things. ”

Corinthiens, chapitre 13, verset 1-7
Quand je parlerais les langues des hommes et des anges, si je n'ai pas la charité, je suis un airain qui résonne, ou une cymbale qui retentit. 2 Et quand j'aurais le don de prophétie, la science de tous les mystères et toute la connaissance, quand j'aurais même toute la foi jusqu'à transporter des montagnes, si je n'ai pas la charité, je ne suis rien. 3 Et quand je distribuerais tous mes biens pour la nourriture des pauvres, quand je livrerais même mon corps pour être brûlé, si je n'ai pas la charité, cela ne me sert de rien. 4 La charité est patiente, elle est pleine de bonté; la charité n'est point envieuse; la charité ne se vante point, elle ne s'enfle point d'orgueil, 5 elle ne fait rien de malhonnête, elle ne cherche point son intérêt, elle ne s'irrite point, elle ne soupçonne point le mal, 6 elle ne se réjouit point de l'injustice, mais elle se réjouit de la vérité; 7 elle excuse tout, elle croit tout, elle espère tout, elle supporte tout.
 

Les sentiments laissent de marbre. Car ils sont incapables d'être lu. D'être vu. Tu n'es qu'une enveloppe en constante évolution. Qui ne connaît que la violence et la haine. Parfois même la mort. Et la mort se connait. Comme une âme-soeur qu'on souhaiterait délier. Qu'on souhaiterait abandonner. Tout en sachant qu'on ne peut y être qu'enchaîner. Et cela se voit. Et cela se lit. Comme une réalité à même les traits. À même l'abîme gravé au fond des yeux. Tu n'as pas peur, Sin. Car la peur est un désavantage certain. Car la peur n'est pas une arme, seulement une plaie. L'une de celles que dont tu ne peux te parer. Parce que tu as besoin de t'affranchir. Pour exister. Pour te donner une raison de t'être échappé. D'être resté en vie. Alors la peur ne s'enlise plus au fond des tripes. Comme elle a pu ronger un enfant isolé dans les sombres nuits d'été. Ce n'est pas la peur qui guide les réactions inéluctable qui viennent à peindre ton regard. Ce n'est que la méfiance. Celle qui voile les bons sentiments dont l'inconnu cherche à faire preuve à ton égard. Tu ne vois que les ténèbres avec clarté. Ayant oublié comment aimer. Ayant oublier qu'il pouvait vivre. Ce sentiment d'importance aux yeux des autres.
Englué dans la haine.
Dans cette vaine violence.
Ses mots, ses gestes. Ils ne te laissent pas de marbre. Attisant la méfiance par moment. La calmant par d'autre. Il ne compte pas t'arracher ce que tu n'as plus. Ce qui sert à vivre pourtant. Ceux pour quoi tu travailles chaque jour. Sans aucune foi. Sans aucun but. Parce que tu ne sais plus. Comment vivre parmi les autres. Cherchant une vérité dans le fait de vivre. De respirer. D'errer. Incapable de voir les léger changement chez cet homme. Restant un retrait en l'observant. En l'écoutant. Prêt à fuir à tout instant, sans jamais le faire pour autant. Tu ne comprends pas, Sin. Ce sentiment de vouloir rester là. D'en apprendre d'avantage. D'en voir de tes propre yeux pour trouver l'émerveillement qui attise la curiosité. Tu es prêt à le suivre et tu le fais. Sans soulever un mot de plus. Suivant ses pas à un bon mètre de lui. Remarquant sa manière de jeter quelque chose derrière le comptoir. Intrigué par ce qu'il fait maintenant. Sans peur. Sans crainte.

Psaumes, chapitre 27, versert 1
De David. L'Eternel est ma lumière et mon salut : De qui aurais-je crainte ? L'Eternel est le soutien de ma vie : De qui aurais-je peur ?

Il te promet le jardin des roses. Et cette seule promesse soulève une sensation. Plaisante et impatiente. Passant cette porte alors pour le découvrir. Sans savoir que tu n'y as pas le droit. Toi, le simple inconnu, tu pénètres dans l'antre sacrée d'un proche de cet homme. Sans en avoir conscience. Laissant un regard quasiment enfantin se perdre sur la beauté naturelle et brut de ce lieu. Dans un silence solennelle. Oubliant le doute à son égard. Laissant échapper à nouveau cette seule phrase. C'est beau. Évidemment. Magnifique même. « C'est vous qui vous occupez de cet endroit ? » elle semble évidente, la réponse à cette question. Mais tu cherches à l'entendre. Comme pour lui donner du crédit. Comme pour lui offrir une chance. Une chance de se créer un chemin sinueux dans ton monde. Parce que tu as étrangement envie de lui tendre cette possibilité. De s'approcher de toi, Sin. Sans en comprendre le fondement. Simplement à cause de son aura. De son métier. Il créer la beauté. Et cela semble suffire à faire baisser une garde que tu aimes à protéger en général. « C'est pas trop difficile de prendre soin d'autant de plantes ? Ça demande du temps, non ? » tu n'y connais rien. Parce que tu n'as pas eu le luxe de vivre souvent à l'extérieur de tes murs. Mais cela semble particulièrement t'intéresser. Parce que tu l'imagines encore.
Ce lieu de paix.
Pour une femme exceptionnelle.
« Comment on fait pour créer un tel lieu ? » c'est cela qui t'intéresse bien plus en vérité. Car un jour, peut-être auras-tu la chance de t'y essayer. De lui offrir malgré la distance. Sans savoir si elle pourra réellement l'admirer. À défaut ce sera à l'image d'un temple. En mémoire à une mère. Sans savoir que ce lieu en lui-même en est déjà un. Sans savoir que vos pensées se rejoignent. Que vos envies s'entrelacent. Sans savoir qu'il te ressemble plus que tu ne le crois. Cet étranger aux cheveux clairs. À qui tu daignes donner un regard bien moins distant. « J'ai besoin d'en créer un aussi... je crois. Alors je reviendrais puisque j'ai le droit, vous me l'autorisez, l'oubliez pas ! » parce que tu ne l'oublieras pas. Ce qu'il a dit. Même si tu n'as donné aucune réponse, tu as écouté. Avec attention. Il t'as vu au loin. Souvent. Régulièrement. Il a ouvert cette porte pour que tu puisses l'admirer. Il t'y autorise. « Si je reviens... vous me donnerez des conseils pour y arriver ? Même si j'aimerais bien qu'il n'y ait pas que des roses dans le jardin que j'imagine. Est-ce qu'il y a des plantes qui ne peuvent pas vivre ensemble ? » la curiosité. Subitement et soudaine. Qui se créer avec l'univers enchanteur de ce jardin. On se croirait dans un conte et si tu savais ce que cela signifie, tu l'aurais pensé. Tu aurais souris, Sin. Mais tu ne connais aucun conte en réalité.
Tu ne connais que la vérité.
sherlock || www.


Beast
Beast
https://silentdeities.forumactif.com/t149-here-for-the-money-beasthttps://silentdeities.forumactif.com/t176-tale-as-old-as-time-beast
Âge : 27 ans
Arcane liée : Le diable
Occupation : Fleuriste
Avatar : OC by Boychaaa
Messages : 19
Mer 24 Mar - 18:47

We all fall down. // Beast 72e122ececc85e1d04dbb344514dd8d4

We all fall down

Tu peux la voir, dans le fond de ses yeux acier, la lueur qui s’allume alors qu’il franchit la porte du jardin. Comme un enfant à qui on ouvre les portes d’une salle de jeux après qu’il ait passé une éternité dépourvue du moindre jouet. Une lueur qui te conforte dans ton choix, quelque chose de chaud qui s’enroule doucement autour de toi comme si elle pouvait le voir elle aussi, comme si elle appréciait de voir cet étranger si particulier déambuler dans son sanctuaire. Tu pouvais presque la voir sourire chaleureusement, prendre sa main et commencer à en lire les lignes, son visage changeant au gré de ses découvertes. Et même si lorsque tu clignes des yeux, elle a disparu, tu n’es pas si déçu que ça. Après tout, le spectacle qui se déroulait actuellement devant tes yeux était loin de te déplaire. Toi qui avais la réputation d’un incorrigible charmeur égoïste, tu avais l’impression d’avoir arraché ce passant égaré à ses sombres idées pour lui offrir la douceur d’un refuge et son évident émerveillement vaut bien toutes les illusions que ton cerveau fatigué pouvait créer. Et puis à nouveau, ce compliment simple glissé du bout des lèvres, qui t’arrache un sourire satisfait, absolument incapable de t’en passer.  

“Ouaip, je prends soin du jardin. Par contre pour le reste de la boutique, la plupart des fleurs arrivent le matin par camion, et le reste est relativement simple!” Tu jettes un œil vers la boutique, réfléchissant à ta routine du matin, parfois, c’est vrai que tu préférerais avoir quelqu’un pour aider, qui puisse te permettre de souffler un peu lors des grosses journées, qui te tiendrait simplement compagnie lors des moments plus calmes... Mais bon, les économies, tu ne vivais presque plus que pour ça et la main d’oeuvre coutait bonbon ces derniers temps, alors tu te résignais à bosser seul. Tu l’observes se familiariser doucement avec les lieux et ses paroles te font tiquer. Le même jardin? Tu la sens avant même de pouvoir mettre un nom dessus, elle grimpe sournoisement en toi et pince doucement à ton cœur meurtri, à ton deuil déjà ancien et pourtant encore trop présent, à tes quelques souvenirs poussiéreux qu’il te restait d’elle. La réticence. Ici, c’était son sanctuaire à elle, une façon de la ramener à toi, de la garder un peu plus longtemps à tes côtés, de t’assurer qu’elle pourrait toujours trouver un endroit où son âme s’apaiserait. “Hah... Tu sais je...”

Mais les mots magiques dégringolent soudain du bord de sa bouche et tu ris doucement tant le soulagement délie tes épaules facilement. “Ah oui? Pas de roses? Tu n’aimes pas ça?” Tu regardes autour, une fausse moue offusquée plaquée soudain sur ton visage, croisant les bras sur ton torse pour accentuer ton air boudeur à l’idée qu’on puisse répugner à intégrer des roses dans un endroit aussi spécial que celui que tu avais créé toi-même. “Hm... Eh bien j’vais pas te révéler tous mes secrets dès la première visite, après tu reviendras pas... Alors on va progresser par étape. Reviens au comptoir.” Tu fais volte-face, retournant vers ledit comptoir pour sortir ton tabouret et le placer devant, disparaissant brièvement sous le meuble pour chercher dans les affaires laissées là comme un champ de bataille, disséminés comme pour y perdre le plus savant des voleurs. “Pour répondre à ta question, il y a bien sûr des plantes qui vivent mal ensemble! C’est une question d’entretien! Certaines plantations requièrent énormément de soleil, d’autres moins, les fleurs ont souvent besoin d’énormément d’eau et d’autres pourraient mourir si tu les hydrates trop. Sans parler des sols...” Tu émerges de ta cachette improvisée en faisant un son de victoire, sourire triomphant bien campé sur ta bouche.  

“Mais! Avant tout, pour prendre soin de plantes, il faut prendre soin de soi.” Un kit de premier soin apparait comme par magie sur le panneau de bois et ton sourire se fait un peu plus amusé et taquin, comme si tu t’attendais d’ores et déjà à te voir opposer une résistance de la part de ton élève improvisé. Après tout, il ne te connaissait pas, il continuait même obstinément à te vouvoyer et tu devais bien admettre que la distance qu’il souhaitait vous imposer te gênait un peu, tu ne pouvais pas être beaucoup plus vieux que lui, si? “On va désinfecter et panser tout ce que j’vois. Si tu veux bien!” Ouvrant le kit, tu commences à mettre de l’ordre, sortant de l’ouate, du désinfectant, une pommade anti inflammatoire et des pansements à l’effigie d’un couple très célèbre: la belle et la bête. Sur fond rose, les deux amants fictifs semblaient sourire au médecin improvisé. “Oops... Ben désolé, j’ai que ça. Bon. En attendant, dis moi c’que tu voudrais pour ton jardin, des fleurs? Des plantes vertes? C’est en extérieur?” Tu étais généralement doué pour détourner l’attention, pour séduire et abuser, pourtant, cette fois, tu avais l’impression d’être démuni devant les écorchures que tu voyais sur son visage, ses mains, celles que tu devinais ailleurs. Sans avoir la moindre idée de celles qu’il dissimulait bien plus habilement.
Sin
Sin
https://silentdeities.forumactif.com/t146-deletere-sinhttps://silentdeities.forumactif.com/t173-capharnaum-sin#552
Âge : 24
Arcane liée : Le Pendu
Avatar : Ronan -- The Raven Cycle
Messages : 14
Ven 26 Mar - 8:48
“ It is a curious thing, the death of a loved one. We all know that our time in this world is limited, and that eventually all of us will end up underneath some sheet, never to wake up. And yet it is always a surprise when it happens to someone we know. It is like walking up the stairs to your bedroom in the dark, and thinking there is one more stair than there is. Your foot falls down, through the air, and there is a sickly moment of dark surprise as you try and readjust the way you thought of things. ”

J'irais à la recherche de l'âme.
De la plus belle âme de cette terre.
Qui a terminer son long périple.
Privé de fouler ce monde à nouveau.
Emportée par la mort.

C'est un voyage. Un long voyage vers une deuxième dimension. Dans laquelle on rêverait de se perdre. De vivre paisiblement. Comme si on pouvait enfin être libre. Cette sensation envieuse te frôle, Sin. À la simple vue de ce lieu. Tu souhaiterais t'y perdre. Comme s'il pouvait donner un sens à tout ceci. À tout ce que tu vis. Ce que tu as vécu. Ce lieu t'enchante. Comme une caresse. Douce et frêle. L'atmosphère vient te bercer. Enrouler ses bras tout autour de toi. Toi aussi, tu pourrais presque la voir, mais cet endroit n'est pas le sien. Alors il n'existe que la pensée. De son sourire. De son regard. Le son de sa voix que tu n'entendras plus. Que tu n'as pas eu la chance de connaître aussi souvent que tu l'aurais voulu. On t'as privé du droit élémentaire de vivre à ses côtés. Mais de quoi ne t'as-t-on pas privé, Sin. Elle te semble vitale alors. Cette idée de devoir en avoir un également. Pour elle. Comme si tu pouvais encore te raccrocher à quelqu'un qui n'est déjà plus là. Cherchant à retourner dans un passé quitte à devoir endurer. Qu'est-ce que tu ne donnerais pas pour changer ce qui est arrivé. Qu'est-ce que tu ne donnerais pas pour avoir la chance d'arriver plus tôt cette fois. Pour pouvoir la sauver. Ça te ronge. Plus tu y songes, plus elle t'étreint. Cette colère sourde et muette.
Plus elle te bouffe.
Plus elle t'étouffe.
Et tu ne sais plus comment t'en défaire. Alors tu t'y accroches avec force. Bien que cela te coûte. Tu t'y accroches. Incapable de t'en défaire. Par peur de perdre ce pour quoi tu te tiens là. Debout. Et dans ce monde féerique, tes pensées se bousculent. À la seule odeur enivrante des roses. Oubliant d'observer ses réactions. Revenant à lui quand tu as décidé. Que c'est ce que tu devais faire. Pour toi. Pour elle. Pour vous. Parce que tu as besoin d'elle. De son souvenir. Tu ne peux pas l'oublier. Derrière les fêlures profondes. Parce que ce sentiment d'amour est tout ce qu'il te reste. Le seul que tu aies connu. Le seul qu'il te reste pour tenir. Pour rester un temps soi peu humain. Peut-être que c'est visible. Au fond des yeux assombris. Cet appel. Cette urgence. Tu as besoin de lui. De son aide. Ça en devient une évidence réelle lorsqu'il se détourne. Lorsqu'il ralentit tes espoirs. Et que tu tend la main pour l'arrêter. Que tu te stop avant d'y arriver. En réalisant ce que tu allais faire. Serrant le poing.

J'ai laissé les tempêtes passer.
Graver des marques indélébiles.
J'ai laissé les ouragans m'emporter.
Brisant des parts entières de mon être.
J'ai laissé ce monde m'enterrer.
Mais je n'ai jamais tendu la main.
Pour que l'on me vienne en aide.

Ce poing, tu l'observes. Un instant, une seconde. Tu l'observes et cela te semble être une éternité. Tu le fixes avec ardeur. Avec stupeur. Tu allais l'arrêter, Sin. Mué par une émotion que tu n'arrives pas à déterminer. Haletant. Bruyant. Les battements résonnent. Violemment. Tournant une dernière fois un regard sur cet autre monde. Inspirant profondément. Calmant l'urgence qui était venu t'étreindre avec hâte soudainement. Suivant finalement le chemin de cet homme. À qui tu as bien cru te raccrocher, désespéré. L'observant silencieusement. L'écoutant avec attention. Sans jamais rien rétorquer. Il parle. Plus que la plupart des gens. Tu crois. Tu ne sais pas bien. Mais il parle. Encore et encore. Et tu ne sais pas si cela te gêne. Ou si cela t'apaise. Ce qu'il vient à faire naître au fond de toi, tu ne le comprends guère. Il y a tant de bouleversement depuis qu'il est venu à toi. C'est imperceptible. Voilé sous les traits impassibles et meurtri. Mais il se joue beaucoup de sonorité dans tes songes. Notamment lorsque tu comprends enfin qu'il souhaite te soigner. Comme Rivage le fait. À chaque fois. Ne comprenant pas pourquoi ils se sentent tous obligés de le faire. Pourquoi ils ne se détournent jamais de tes plaies. Comme ils le faisaient, eux. Pourquoi tout est si différent.
Dehors.
Dans la liberté.
Tu ne vas pas le laisser faire, néanmoins. Parce que le doute persiste. « Je ne veux pas et j'ai pas besoin de tout ça. » les blessures sont futiles. Elles sont dérisoires contrairement aux cicatrices à même l'âme. Elles ne sont rien. Tu peux l'endurer. Le supporter. Tu viens uniquement t'asseoir comme si de rien n'était. Repoussant le kit plus loin. Ce n'est pas ce qui t'intéresse. Ce sont ses questions qui sont venu t'effleurer. Songeant subitement avec passion. Ce que tu voudrais. Ce que tu imagines. C'est flou et pourtant d'une clarté aveuglante à la fois. « Des plantes grimpantes. Beaucoup. Des plantes suspendu également. De la clarté malgré tout. » les yeux dans le vague, les mots t'échappent. Presque faiblement. Et pourtant si clairement. « Un arbre à papillon... je crois que c'est ça qu'elle disait. Il faudrait de l'eau. Le bruit d'un ruisseau. Pour le reste, il faut les plus belles fleurs au monde parce qu'il doit être parfait. Un mélange entre du violet et du blanc parce que c'est ce qui irait le mieux. » d'une perfection à l'image qu'il te reste d'elle. Qui vient faire baisser ta garde lorsque tu penses à elle. Comme à cet instant. Ton regard, Sin, semblerait vide pour ceux qui ne savent observer. Mais en réalité, il brille. D'un mélange d'une douceur incommensurable et d'une blessure inqualifiable. Clignant légèrement des yeux jusqu'à le faire disparaître. Revenant peu à peu à toi. À cet homme que tu fixes subitement. Presque surpris. Presque pris sur le fait. « Enfin... il faut que ce soit beau. Vous pensez que c'est possible ?... » cherchant à fuir, tu regardes à nouveau la porte du jardin. T'imprégnant de cet antre. Repensant subitement à ce qu'il t'avais demandé plus tôt en voyant les roses. « Et... ce n'est pas que je n'aime pas les roses, mais disons que la personne pour quoi je veux faire tout cela, n'aimait pas particulièrement ces fleurs. » elle les aimait en vérité. Il fut un temps où elle aimait ces fleurs plus que tout. Parce que c'est celle que lui offrait le prophète à chacun de ses anniversaires. Alors, elle les aimait jusqu'à apprendre ce qui allait t'arriver au détour d'un soir. Peu avant sa mort. « Il ne faut donc aucune roses... » tu ne veux pas qu'il vienne la tourmenter, Sin.

Cet amour qu'il avait pour elle.
Cet amour dicté par un faux Dieu.
Qu'il puisse étreindre son influence entre vous.
Tu ne le supporterais pas.

« Alors... vous allez m'aider ou pas ? À vrai dire, il faudrait que je déménage avant de pouvoir m'y atteler alors... J'imagine que je devrais d'abord revenir pour apprendre de vous ? » comme une promesse. De se revoir. De revenir. Bien qu'il n'est qu'un inconnu. Un inconnu qui pourrait te poignarder demain. Tu le sais, mais tu ne peux compter que sur lui.
Et étrangement, tu as envie d'y croire.
Dans l'iris de ses yeux clairs.
De son sourire charmeur.

Il ne te laisse pas indifférent.
Sans en comprendre le sens.
sherlock || www.


Beast
Beast
https://silentdeities.forumactif.com/t149-here-for-the-money-beasthttps://silentdeities.forumactif.com/t176-tale-as-old-as-time-beast
Âge : 27 ans
Arcane liée : Le diable
Occupation : Fleuriste
Avatar : OC by Boychaaa
Messages : 19
Ven 2 Avr - 16:42

We all fall down. // Beast 72e122ececc85e1d04dbb344514dd8d4

We all fall down

Tu n’es pas assez subtil pour l’avoir perçu avant... Et c’est si étrange, toi qui faisais toujours tellement attention à tes “proies”, toi qui lisais en elles leurs réactions avant même que leurs corps ne se mettent en mouvement de sorte à pouvoir les séduire, les charmer au mieux, toi qui profitais de la moindre faiblesse, de la moindre faille, du plus petit interstice où se faufiler, tu n’avais rien vu cette fois. Pas vu lorsqu’il avait essayé de te retenir dans le jardin, pas vu lorsqu’il s’était contenté de se crisper en te regardant disparaître à nouveau dans la boutique, pas vu lorsqu’il avait commencé à refermer doucement la fenêtre qu’il venait à peine d’entrebâiller sur ses démons. Mais tu t’étais si aisément enfoncé dans ton arcane que tu avais toi-même baissé la garde sans même t’en rendre compte, te retrouvant désormais pris sur le fait de ses grands yeux sombres braqués sur toi. Et c’est là qu’enfin, tu le vois, juste avant que sa voix ne claque directement sur tes doigts tendus vers les pansements. Tu sursauterais presque tant la surprise est grande. Et à son image, comme s’il agissait comme un miroir sur toi, tu te refermes instantanément, claquant sourdement les portes de ton attention désintéressée.  

Tu regardes le kit s’écraser contre tes doigts lorsqu’il le repousse tout en l’écoutant continuer à exposer sa vision du jardin idéal. Et parce que tu restes dans ton égo blessé, tu manques l’étincelle qui embrase ses yeux juste avant qu’il te demande si son projet est réalisable. “Hm... Tu as besoin d’un grand jardin si tu veux autant de choses. Sans compter que les arbres à papillons sont plutôt invasifs, à moins de prendre la version naine. Ils fleurissent à l’été et demanderont beaucoup d’attention si tu ne veux pas qu’ils recouvrent toutes les autres plantes.” Tu hausses une épaule alors en regardant à nouveau vers lui. Désormais, ta chaleur s’est atténuée et une légèrement teinte d’amertume vient agrémenter la courbe de tes lèvres, un poil plus commercial. “Pour l’eau... Ca, je ne peux rien faire. Je suis fleuriste, pas architecte paysager. Tu devras voir avec quelqu’un d’autre si tu veux installer ça.” Tu poses doucement ton menton dans ta main. A dire vrai, tu ne sais pas si sa vision est réalisable, ses mots semblent plutôt divaguer vers une petite clairière au cœur de ruines au sein d’un bois, une image féérique, magique et bien plus proche de l’imaginaire que du réaliste.

Tu joues un moment du bout du doigt avec le flacon de désinfectant avant de l’attraper, le jetant dans le kit pour refermer la boite du revers de la main, le poussant jusqu’au bord du comptoir comme pour passer à autre chose. Après tout, tu pouvais comprendre qu’il n’ait pas envie que tu l’aides, tu étais un étranger, rien de plus qu’un floriste un peu curieux. Un peu trop? Et puis, sa façon de s’exprimer au sujet de son jardin idéal avait quelque chose d’innocent, d’infantile, un peu comme un enfant prépare une surprise pour la fête des mères, ou pour sa première petite copine... Tu laisses tes yeux divaguer autour de toi, observant les différentes plantes, les fleurs colorées, leurs feuilles encombrantes. Tu ne pouvais rien promettre, puisqu’il n’avait lui-même pas encore d’idée quant à où il établirait son petit coin de paradis. “La plupart des plantes peuvent s’entendre. Elles auront toutes besoin de lumière quoi qu’il arrive et il est possible que ça ne soit fleuri qu’en été.” Puis tu relèves le regard vers lui et tu observes à nouveau ses plaies. Il n’a sans doute pas besoin d’un énième habitant de cette ville pourrie le regarde de haut. Ses égratignures, les hématomes qui peignent sa peau. Tu souffles doucement.  

Ta main passe maladroitement sur ton cou, grattant légèrement la peau tatouée de roses comme pour enlever la fleur visiblement dérangeante à ses yeux. Ta mère les avait tant aimées autrefois et tu avais fini par les assimiler à elle, leur dualité pernicieuse. Tu frissonnes en te rendant compte de cette gêne déplacée qu’il t’impose sans même s’en rendre compte et tu t’éclaircis la gorge pour lui sourire à nouveau. Le faisais-tu par bonté d’âme? Ou bien avais-tu un besoin étrangement irrépressible de te faire apprécier de lui? “Ecoute pour que ce soit simple, il faudrait que tu trouves d’abord le lieu que tu aimerais arranger. Entre temps, tu pourrais juste... Venir quand tu en as envie, en apprendre sur les fleurs et les plantes, et du coup choisir celles que tu voudrais planter?” Tu l’ignores tant bien que mal, cette petite voix qui te pose mille questions, qui sert de fond sonore au brouhaha déjà pesant de ton esprit, pour une fois que tu espérais réellement pouvoir t’entendre avec une personne, espérer prendre soin d’elle sans réfléchir au pourquoi... Visiblement tu n’étais pas si aisément sorti d’affaire.  

Tu souffles en te levant finalement, étirant tes bras fatigués par-dessus ta tête. “En attendant je ne sais pas où tu vis mais j’ai quelque chose qui peut t’intéresser. Je suppose...” Tu te lèves et lui fais signe de te suivre à nouveau, ressortant vers la vitrine cette fois. Il te faut un moment avant de dénicher un pot contenant un arbuste décharné, pas encore prêt à fleurir mais dont on devinait les premières feuilles duveteuses au creux des nœuds de ses branches dégarnies. “C’est un Buddleia, un arbre à papillons, c’en est un nain alors si tu as un balcon tu peux le ramener chez toi si tu veux. Si pas, il restera ici et tu viendras t’en occuper. Tu pousses le pot dans ses bras à lui, observant le végétal encore bien loin de se douter qu’il changeait de jardinier. En mai, il aurait une tout autre apparence que celle qu’il arborait désormais, de belles grappes de fleurs lilas orneraient ses branches. “Je ne te le donne pas... Ou pas encore. Mais disons que c’est à toi de t’en occuper. Je peux te faire confiance, non?” Bien que le sentiment ne soit visiblement pas mutuel, toi, tu avais envie de lui tendre cette main.  
Contenu sponsorisé
Altered Tokyo
Créer un forum | ©phpBB | Forum gratuit d'entraide | Signaler un abus | Forumactif.com