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Anonymous
Invité
Jeu 11 Fév - 19:23





the star
WANTS TO DANCE WITH THE DEVIL


musique -
Gabriel n’est pas très discret, la discrétion n’est pas son point fort. Pas du tout… Du tout… Sauf que, lorsqu’il s’agit de ses escapades d’espion improvisé, il tâche de faire un effort. Cela fait quelque temps déjà qu’il s’est mis en tête de te suivre, Andrea, et si à maintes reprises, il s’est fait surprendre et violemment rembarrer : il n’en démords pas ! Non ! Gabriel ne se laisse pas décourager - jamais. Ainsi, pour la sixième fois en trois semaines, le voilà en pleine filature de toi, sa cible. Gonflé par l’espoir que, cette fois-ci, cette sixième fois-ci précisément : il ne se ferait pas surprendre avant d’arriver à découvrir ton domicile.

Andrea, tôt ou tard (très tard), il parviendra à t’apprivoiser ; parole de Gabriel !

Il sourit. Mains dans les poches, nez en l’air, yeux rivés sur les ombres folles des bâtisses que les réverbères projettent. Je disais : la discrétion n’est pas son point fort, mais il fait des efforts. Je disais ? Je ne dis plus rien - si effort il y’a eu, effort il n’y a plus. Il est aussi discret qu’un panneau publicitaire en bord d’autoroute…

Gabriel ! Franchement ?!

Avant de tourner à l’angle de la rue que vous empruntez depuis dix minutes à présent, son pied ripe sur le rebord humide du trottoir - il manque de s’écraser au sol et par on ne sait quel miracle de la gravité : reste debout. Miracle bis : il ne s’est pas fait repérer. Gabriel, c’est peut-être ton jour de chance ?

Son sourire s’étire, malicieux. Quelques pas de plus. Il s’arrête, inspire longuement et, son attention toute reportée sur toi, patiente… C’est que, mon petit Gabriel, il soupçonne que la destination finale vient de se révéler. Il y’a un immeuble de modeste stature aux lignes sobres qui se dresse au loin, un immeuble duquel Andrea, tu prends la direction.

C’est maintenant ou jamais !

Plus vif qu’un renard en chasse, Gabriel s’élance et engloutit rapidement la trentaine de mètres le séparant de sa destinée (de toi, pauvre victime*). Aussitôt, il prend stature face à ton mètre-mille - (sérieusement, tu parais si grand et lui si petit ? eh - il a zéro crédibilité mon gabby). La mine tranquille et le regard curieusement déterminé, c’est de toutes ses forces qu’il contient son irresistible besoin d’aller imprimer son nez des parfums discrets qui se terrent aux orées de ta nuque et de tes cheveux.

En revanche, Gabriel ne résiste pas à son autre irresistible besoin : te toucher les mains, Andrea. Avant même de prendre la parole, il emprisonne les tiennes des curiosités affamées des siennes. Palper leur tiédeur, caresser leurs aspérités, surligner leurs veines… Un régal ! Bonsoir. Je suis Gabriel. À chaque fois, il répète, il se répète, à chacune de vos rencontres. J’aime tes mains. Je peux manger avec toi ? Je peux venir chez toi ? À chaque fois, il se répète et il se mélange. Il se mélange les pensées, elles ne sortent pas dans le bon ordre. Si tu me frappes, je vais pleurer. Oui. Parce que c’est ce que la douleur provoque, parce que les nerfs du corps humain sont ainsi faits et connectés et - Gabriel, ne pense pas à la science, ce n’est pas le moment… Dis, je peux manger avec toi chez toi ? J’ai faim.

Il a faim.
Il n’a pas mangé depuis midi.

Il ne lâche pas tes mains - non, toujours pas.
Il sourit, il te sourit - oui, toujours.




Andrea
Andrea
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Âge : 26 ans
Arcane liée : le diable
Occupation : agent de sécurité
Avatar : suguru geto
Messages : 31
Lun 15 Fév - 11:17
obsession & répulsion
La journée s’achève. Et pas d’ombre au tableau pour une fois. Pas de clients récalcitrants, pas d’inopportuns venus troublés l’humeur d’Andrea. Pas de ce satané parisite qui a décidé de faire de sa vie un enfer depuis plusieurs semaines. Le garçon au visage angélique dont il fait en sorte d’oublier l’existence et ce, jusqu’à ne pas se souvenir de son prénom, et espérer que cela suffise pour le faire disparaître de la surface de la terre. Une logique absolument stupide en somme. Mais à l’image du grand brun qui n’a jamais su faire preuve d’extrême finesse. Il se l’est juré la dernière fois, il n’est pas certain d’être capable de garder son calme si l’abruti persiste à vouloir le suivre, le renifler et pire… le toucher. Si les insultes et la brusquerie ne suffisent plus, il sera bien contraint d’user plus franchement de ses poings. Et cela sans une once de culpabilité. Même si l’adversaire est un vulgaire poids plume. C’est que sa patience est à bout et qu’il estime s’être montré suffisamment clément jusque-là.

Mais passons. Pas d’ombre au tableau ce jour-là. Alors Andrea sifflote, Andrea rentre chez lui les mains dans les poches, le cœur léger. Il ne prête pas vraiment attention à ce qu’il se passe autour de lui, c’est une journée banale après tout, le temps file, les personnes vaquent à leurs occupations respectives et son chez-lui se profile enfin. Le repos et la tranquillité ne sont plus qu’à quelques mètres. Plus que quelques minutes avant de s’affaler dans son canapé, la télé allumée et un paquet de chips dans les mains. Mais c’est une tornade qui vient tout briser. Il n’a même pas eu le temps de tendre la main pour ouvrir la porte de l’immeuble car il s’est planté entre elle et lui. Il a eu le putain de culot de le suivre jusqu’ici.

Bordel de merde.

Son cerveau a cessé de fonctionner. Son cœur a cessé de battre. Respire-t-il encore ? Pas sûr… Les yeux d’Andrea sont simplement rivés sur ce visage de malheur. Avant de se baisser lentement vers… vers ces foutues mains qui lui brulent l’épiderme.

Et il déglutit. Avale sa salive difficilement. Y a plus rien qui tourne là-haut. C’est à peine s’il entend ce que l’autre lui raconte. De toute façon, il en a rien foutre de ce qu’il peut bien lui dire. Il veut simplement être tranquille, que cette vermine le lâche. Bon Dieu mais pourquoi le sort s’acharne-t-il comme ça contre lui ?!

« J’vais te péter la gueule. »

C’est la seule chose qu’il finit enfin par articuler. Ses yeux sont devenus fous mais il n’a toujours pas bougé d’un cil. La parole lui est revenue mais son corps ne semble pas encore répondre. Pétrifié. Glacé.

« J’vais te péter toutes les dents que ça va te faire passer l’envie de manger. »

Gabriel a beau sourire. Gabriel a beau être archange. Rien ne calmera la colère qui gronde. Une colère sourde qui ne demande qu’à exploser. Et les doigts se serrent. Les poings deviennent des boules de fureur. Et ses mains se libèrent enfin de la torture infligée. Sans plus attendre, c’est son avant-bras qui s’écrase sur cette gorge innocente. Le corps fragile se retrouve plaqué contre cette porte qui aurait dû être sa libération.

« Tu me veux quoi espèce d’enfoiré ?! Ca te faire marrer c’est ça ?? »
sherlock | www.


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